Royaume-Uni : Norman Baker souhaite mettre fin aux tests sur les animaux

Stop aux animaux dans les labos

Et en France ? La vivisection continue d’aller bon train malgré les déclarations officielles, le tout avec une opacité à toute épreuve et ce n’est pas demain la veille que de telles déclarations seront faites par un membre d’un (quelconque) gouvernement français.

Traduction d’extraits d’un article du 31 juillet 2014 de BBC News (c)

Brian Wheeler, journaliste politique – 31 juillet 2014

Norman Baker, ministre chargé de l’approbation des expériences sur les animaux au Royaume-Uni veut mettre un terme à l’expérimentation animale.

Député libéral-démocrate et militant engagé de longue date contre la vivisection, Norman Baker annonce « que l’interdiction de l’expérimentation animale n’est pas pour demain. Il a cependant affirmé que le gouvernement était sur la bonne voie.

La coalition gouvernementale s’est engagée à réduire le nombre d’expériences réalisées sur des animaux vivants, une promesse qui n’a pas été respectée d’après les militants pour les droits des animaux.

Chargé de réglementer l’utilisation des animaux à des fins scientifiques en sa qualité de ministre responsable de la lutte contre la criminalité au Home Office (ministère britannique de l’Intérieur), Norman Baker tente de convaincre le secteur de l’intérêt économique que représente l’arrêt des tests sur animaux.

« J’ai la ferme conviction qu’il ne s’agit pas simplement d’une question morale, mais que notre pays en tirera un atout stratégique, qui sera positif pour notre économie », a déclaré M. Baker à BBC News.

 « J’encourage vivement les industriels à recourir à des méthodes substitutives à l’expérimentation animale »

« Clause de confidentialité »

La communauté scientifique estime que la recherche sur des animaux vivants est indispensable pour l’étude des maladies et que ces travaux ont permis de développer de nouveaux vaccins et de trouver des traitements pour soigner diverses maladies telles que le cancer, la maladie de Parkinson, l’asthme et le VIH. Cependant, les opposants dénoncent ces pratiques comme cruelles et futiles dans la mesure où des méthodes de substitution existent.

Norman Baker promet également, avant les prochaines élections, de légiférer pour plus de transparence, ce qui permettrait au public d’être mieux informé sur ce que les animaux endurent dans les laboratoires.

Pour le moment, le Home Office bloque les demandes d’information sur les contrats de recherche et la justification de l’utilisation d’animaux vivants, ces éléments étant exclus de la loi FOIA (Loi pour la liberté d’information).

Les chercheurs sont protégés par une « clause de confidentialité » prévue à l’article 24 de la loi de 1986 régissant l’utilisation des animaux de laboratoire.

Cependant, suite à une importante campagne lancée par l’association contre la vivisection NAVS (National Anti-Vivisection Society) et soutenue par des personnalités de premier ordre telles que Joanna Lumley et Eddie Izzard, M. Baker a procédé à la révision de l’article 24 relatif à la clause de confidentialité.

Dans un communiqué, M. Baker déclare : « la Coalition gouvernementale s’engage à faire preuve d’ouverture et de transparence quant à l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques pour que le public ait une idée plus précise de ces travaux. C’est également l’une de mes priorités personnelles. »

« La révision de l’article 24 de la Loi de 1986 est désormais terminée. Nous étudions actuellement les réactions en vue de procéder à une réforme possible de la législation. »

Selon les statistiques officielles, le nombre d’expériences sur les animaux menées au Royaume-Uni a augmenté de 52% entre 1995 et 2013.

D’après les derniers chiffres publiés, 4,12 millions de procédures ont été réalisées sur des animaux en 2013, soit une augmentation de 0,3% par rapport à l’année précédente.

« Souffrir et mourir »

L’élevage d’animaux génétiquement modifiés a augmenté de 6% tandis qu’une baisse de 5% a été enregistrée pour d’autres procédures.

Les souris, les poissons et les rats ont été les espèces les plus utilisées en 2013, dans le cadre de 3,08 millions d’expériences.

(…)

Michelle Thew, directrice de l’association britannique BUAV (British Union for the Abolition of Vivisection), déclare : « Nous sommes déçus que le gouvernement n’ait pas tenu la promesse faite en 2010 de réduire le nombre d’expériences sur des animaux et d’interdire que les produits ménagers soient testés sur les animaux. Des millions d’animaux continuent de souffrir et mourir dans les laboratoires britanniques. »

« Le Royaume-Uni devrait montrer l’exemple en matière de réduction du nombre de tests sur animaux. Nous restons pourtant l’un des plus gros utilisateurs d’animaux à des fins expérimentales dans le monde et les chiffres ne cessent d’augmenter. »

Mais les récentes déclarations de Norman Baker annonçant que la question d’une plus grande transparence en matière d’expérimentation animale serait débattue par le Parlement actuel nous ont apporté une lueur d’espoir. »

(…)

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